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Science ouverte

Qu’est-ce que la science ouverte ? Pour reprendre les termes du deuxième Plan national français pour la science ouverte, celle-ci consiste en la « diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique ». Relèvent ainsi de la science ouverte l’ensemble des pratiques, processus et infrastructures qui contribuent à rendre accessible à tous, gratuitement et dans le respect du droit d’auteur, non seulement les productions de la recherche scientifique (articles, communications, livres, thèses, cartes, codes source, ressources didactiques…), mais aussi les données qui les fondent et la méthodologie qui les sous-tend.

Fruit d’une réflexion menée, à l’échelle internationale, depuis les débuts de l’internet public qui l’ont rendue possible, la science ouverte se donne notamment pour objectifs de :


  • Accroître la visibilité et l’accessibilité des résultats de la recherche scientifique, en particulier lorsque celle-ci est financée sur fonds publics ; dans ce but, elle s’appuie sur la promotion de l’open access – l’accès libre et gratuit aux publications scientifiques – dans toutes ses dimensions et pour tous les publics potentiels : chercheurs, étudiants, grand public, société civile, entreprises.
  • Étendre cette accessibilité aux données collectées et/ou produites dans le cadre de la recherche, dans une optique d’intégrité scientifique, mais également pour faciliter la reproduction des expériences et contribuer à la constitution collective de grands ensembles de données ré employables. Données de la recherche
  • En conséquence, diffuser auprès de la communauté scientifique une culture de la donnée, axée sur les questions de conservation, de signalement (identifiants pérennes), de documentation (métadonnées), de diffusion (entrepôts) et de réutilisation (interopérabilité, formats ouverts et exploitables par des tiers).
  • Favoriser la bibliodiversité, c’est-à-dire un écosystème où les produits de la recherche peuvent prendre des formes hétérogènes (notamment émergentes : vidéos, bases de données, logiciels, data papers…) et plurilingues, accessibles sur des plateformes variées (site de l’éditeur, serveur de preprints, archive ouverte…), par opposition à la forme aujourd’hui dominante dans le domaine STM et certaines disciplines des SHS : l’article publié en anglais dans une revue appartenant à l’un des 5 ou 6 grands groupes de l’édition scientifique.
  • Par conséquent, repenser l’évaluation de la recherche selon des critères plus strictement qualitatifs qu’aujourd’hui, où celle-ci dépend pour l’essentiel de mesures bibliométriques « objectivées » (impact factor, h-index…).
  • Enfin, ouvrir les processus de relecture par les pairs à des méthodes alternatives, plus transparentes (open peer review), participatives (cf. PubPeer), ou situées à d’autres étapes du circuit de la relecture (cf. Peer Community In ou le principe dit post-publication peer review).

Portée à l’origine par les chercheurs et les professionnels de la documentation, la science ouverte s’est progressivement institutionnalisée, de l’adoption de la Loi pour une République numérique en 2016 aux différents Plans nationaux pour la Science ouverte (1, 2) en passant par les feuilles de route du CNRS. A l’échelle nationale comme européenne, l’ouverture des publications et, dans la mesure du possible, des données, est désormais la norme pour les projets financés par l’ANR ou des programmes comme Horizon Europe. Le site Science ouverte en Normandie revient en détail sur les exigences actuelles des financeurs de la recherche.